L’administration française a enfin plié. Abou Sangaré, acteur non-professionnel primé au festival de Cannes pour sa prestation éblouissante dans « L’histoire de Souleymane », s’est vu remettre un titre de séjour par la ville d’Amiens (Somme). Le jeune homme de 23 ans, mécanicien au quotidien, va enfin pouvoir circuler librement, sans peur d’être renvoyé de force dans son pays de naissance, la Guinée.
Cette nouvelle réjouissante, à haute teneur symbolique, ne doit pas occulter le fait que des milliers de demandes restent en suspens. En 2023, selon un rapport du ministère de l’intérieur, le nombre de régularisations de personnes sans papiers s’est établi à 34 000. Un chiffre stable par rapport à l’année précédente. Un chiffre insuffisant, aussi.